PROGRAM MONDIAL POUR LA VIE SAUVAGE

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Chers amis et collègues du GWP, 

L’équipe de coordination du GWP a célébré la Journée mondiale de la vie sauvage, le 3 mars, cette année avec un blog et une vidéo de Valerie Hickey, directrice mondiale de l’environnement, des ressources naturelles et de l’économie bleue à la Banque mondiale, pour insister sur l’importance de la vie sauvage pour le développement. Les efforts de conservation de la faune et de la flore sauvages ont eu, dans le monde entier, un effet certain sur l’amélioration de la qualité de la vie. De nombreuses illustrations de cette avancée sont observables grâce à nos projets GWP. Par exemple, le renforcement des mesures de lutte contre le braconnage a permis de réduire ce fléau sur 20 sites de projets GWP, qu’il s'agisse des éléphants du Gourma au Mali adaptés à la vie dans le désert ou des tigres de Sumatra, ou encore des rhinocéros du paysage indonésien de Leuser. Ce ne sont là que quelques exemples de la façon dont les projets du GWP ont un impact direct sur les populations, les moyens de subsistance, les économies et le développement durable.

Le thème de la Journée mondiale de la vie sauvage 2024, « Connecter l’humanité et la planète : explorer l’innovation numérique pour la conservation de la vie sauvage », a servi de fil conducteur à la célébration et à la retransmission diffusée en continu sur la Web TV de l’ONU. Le GWP dispose également de ressources technologiques pertinentes, telles que la Note d’orientation sur les enseignements tirés en matière de technologie de la conservation qui présente des expériences et propose des conseils sur l’utilisation de la technologie dans la conservation de la faune et de la flore sauvages, tendance émergeante dans la communauté GWP. Il existe également une bibliothèque électronique sur les technologies de conservation, avec une base de données consultable sur les solutions technologiques qui aident à lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages. 

La lettre d'information publiée ce trimestre contient plus d’informations sur la collection de la bibliothèque électronique du GWP, une mise à jour de la COP sur les espèces migratrices, des nouvelles de nos partenaires et quelques exemples d’initiatives réussies s’agissant des relations avec les médias dans le cadre des projets développés en Afrique et en Amérique latine.

Cordialement,

L'équipe de coordination du GWP 

Banque Mondiale

66e Réunion du Conseil d’administration du FEM 

Au cours de la première semaine du mois de février, le Conseil d’administration du FEM s’est réuni et a approuvé un programme de travail financé à hauteur d’un milliard de dollars US. Il inclut les 15 nouveaux projets FEM-8 du GWP, marquant l’ambition du FEM en matière environnementale. Ces nouveaux projets permettront d’encadrer des interventions au niveau national, régional, transfrontalier, et mondial en vue de transformer les systèmes à l’origine de la disparition des espèces sauvages.  

Pays ayant un projet FEM-8 du GWP.

La 14e Réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS COP14) s’est déroulée au mois de février en Ouzbékistan. Elle a réuni des représentants gouvernementaux, des scientifiques et des parties prenantes dans le but de convenir de stratégies en faveur de la conservation des espèces migratrices et de leurs habitats. 

Au cours de cette COP, l’ONU a lancé son rapport sur l’État des espèces migratrices dans le monde. Il s’agit de la première évaluation complète des espèces migratrices, offrant une vue globale de leur état de conservation et des tendances observées. Voici quelques données factuelles clés du rapport : 

• 44 % des espèces migratrices inscrites sur la liste de la CMS sont en déclin
• 22 % des espèces sont menacées d’extinction  
• 97 % des poissons inscrits sur la liste de la CMS sont menacés d’extinction  

Le rapport contient également les dernières informations sur les principales menaces pesant sur les espèces et sur les actions menées avec succès pour les sauver. 

Nouveau rapport publié sur le site du GWP - Réduire le trafic maritime d’espèces sauvages : pratiques exemplaires pour les ports 

Ce rapport présente 11 pratiques prometteuses pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages sous différents angles dans les grands ports maritimes du monde. Des rats renifleurs entraînés aux campagnes de sensibilisation, le rapport propose de nombreux outils à explorer, à combiner, à améliorer et à partager dans le cadre d’une collaboration entre le secteur public et le secteur privé. 

Il est basé sur les travaux liés au projet « Réduire le trafic maritime d'espèces sauvages entre l’Afrique et l’Asie » financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’USAID, et mis en œuvre par le PNUD dans le cadre du Global Wildlife Program dirigé par la Banque mondiale, avec l’aide financière du FEM. 

L’ICCWC annonce 500 arrestations dans le cadre de l'opération Thunder

L’opération Thunder 2023, une initiative conjointe d’INTERPOL et de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), a conduit à plus de 500 arrestations de trafiquants et à la saisie de 2 000 espèces menacées et quantités de bois protégé, mettant en lumière la lutte mondiale contre ces deux types de trafic. En tout, 133 pays ont participé à l’opération, le nombre le plus élevé depuis le démarrage de l’initiative en 2017. 

Durant le mois de janvier, le GWP a organisé une deuxième série de rencontres informatives sur l’engagement des médias. La première, organisée en septembre 2023, avait déjà permis de comprendre le rôle crucial mais souvent méconnu que les médias peuvent jouer dans l’atténuation des conflits humains-faune sauvage.  

Le deuxième atelier a été l’occasion d’approfondir ce rôle, en particulier la manière dont les responsables d’un projet ou des fonctionnaires peuvent se rapprocher des médias et collaborer avec eux, ainsi que les aspects essentiels de la participation des divers organes de communication.  

Vous trouverez ci-dessous deux exemples d’engagement des médias exposés au cours de l’atelier.

Une rencontre d’échange d’informations a mis en lumière l’engagement réussi des médias au Malawi et au Mali  

Atelier organisé au Malawi pour changer le discours

Les reportages sur les conflits entre les hommes et les éléphants qui se produisent dans le Parc national de Kasungu, semblaient souvent pencher du côté des victimes et dépourvus d’éléments de contexte. Afin de sensibiliser le public au comportement des éléphants et d’établir des relations avec les médias locaux, un atelier d’une journée a été organisé à leur intention pour expliquer :

• La nécessaire coexistence entre l’homme et la faune sauvage
• Le comportement des éléphants 
• Le moyen d’assurer une présence équilibrée des espèces sauvages dans le parc

Dans le cadre de cette initiative, un groupe WhatsApp a été créé pour partager les récits/témoignages et en discuter. Il en est résulté une sensibilisation accrue au comportement des éléphants, des reportages équilibrés sur les problèmes tels que le braconnage, et une réduction des incidents dus aux confrontations entre les hommes et la faune sauvage (aucun cas de blessure ou de décès enregistré depuis le mois d’août 2023).

Liste des points de contact médiatiques au Mali – Médias en action

L’augmentation des confrontations entre les hommes et les éléphants dans la région du Gourma a conduit à réfléchir aux moyens d’informer les communautés sur le comportement et les mouvements de ces animaux. L’équipe du projet a adopté une approche méthodique pour identifier les médias ayant le plus d’écoute et donc susceptibles d’avoir le meilleur impact : 

• Analyse précise des principales chaînes de télévision, de radio et de la presse écrite au Mali ;  
• Définition de la portée, du type d'audience, de la crédibilité, de l’intégration et de la couverture géographique de chacun ; 
• Prise en compte de l’expérience d’une chaîne ou autre média dans la couverture des questions liées à l’environnement et à la conservation, et de sa capacité à faire passer efficacement les messages au public cible. 

La population des éléphants du Gourma du Mali revêtant une importance nationale et même internationale, l’équipe de projet a choisi de centrer ses efforts sur les chaînes de télévision nationale, les chaînes privées populaires, la presse privée intéressée par la sauvegarde de l’environnement, et les radios rurales émettant dans des zones et communautés ciblées. 

En novembre 2023, une centaine d’éléphants ont quitté la réserve et se sont dirigés vers un village, et c’est alors que l’équipe de projet a pu mettre en marche son plan de sensibilisation des médias. Le chef de la brigade anti-braconnage a fait des annonces à la radio dans différentes langues pour alerter la communauté et les chaînes de télévision en ont été informées. Les éléphants ont pu rester sur place pendant plus d’un mois pour ensuite retourner dans la réserve sans incident majeur pour la population locale.  

Cette initiative, destinée à impliquer les médias au Mali, a contribué à faire évoluer la perception de la faune sauvage, au départ assez négative, pour arriver à une compréhension plus nuancée. Elle a aussi servi à mobiliser la communauté pour l’inciter à participer activement aux programmes de préservation de la faune. 

Le projet GWP au Panama est un autre exemple remarquable des bonnes relations qu’il est possible de nouer avec les médias. La Journée mondiale de la vie sauvage a également coïncidé avec le Día Nacional de los Felinos Silvestres au Panama (Journée nationale des félins et chats sauvages). 

L’équipe du projet Yaguará Panama a pu promouvoir l’excellent travail réalisé en accordant une interview télévisée, en publiant un article sur son parcours et ses activités, et en déléguant un conférencier lors d’une rencontre organisée au Biomuseo, le musée dedié à la biodiversité unique du Panama. 

En plus du blog et de la vidéo de Valerie Hickey, le GWP a publié, à l’occasion de la Journée mondiale de la vie sauvage, un premier extrait de la vidéo du programme à venir. La vidéo complète sera diffusée dans quelques semaines. Ne ratez pas ce clip ! 

Ce bulletin est publié par l'équipe de coordination du GWP. Nous vous invitons à nous faire part de vos nouvelles, événements et publications à l’adresse suivante : 

gwp-info@worldbank.org